Choréographies

Savoir lire le mouvement

Au commencement, un questionnement : comment représenter la pluralité de nos mouvements ? Comment nous différencions-nous ? Dans une pratique corporelle comme en danse (contact improvisation), les singularités ne s’effacent point, au contraire, elles deviennent pertinentes et perceptibles. Dans ce cas, à quel point une pratique corporelle rend-elle lisible l’invisible ? Tel fut la démarche, embarqué dans une pratique ouverte et inclusive au cours de l’atelier corporel qui a lieu tous les mercredis soir à la compagnie Dansehabile à Genève[1]. C’est ici qu’il nous a semblé judicieux d’observer – dans le sens littéral de « se mettre au service de… » –, donc de s’immerger totalement dans une pratique corporelle renouvelée en compagnie d’autres adeptes qui font chacun avec leurs corps.

À force de pratique, il s’en dégage un début de langage, à l’évidence non-verbal : quelques syllabes, des phrases qui se répètent, un enchaînement qui s’organise et parfois aussi tourne en boucle. Avec les limites et les possibilités de chaque corps en présence, nous avons tenté humblement, mais sûrement, de distinguer puis de restituer, par le médium de la main et grâce au dessin, ce que chaque corps a à nous dire.

Université de Genève, IGEDT

2023-2025

[1] Depuis 2001, l’association Dansehabile propose des ateliers de danse inclusive destinés à toutes personnes en situation favorisant la rencontre entre danseurs avec ou sans handicap. Pionnière en Suisse romande et unique à Genève : https://www.danse-habile.ch

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